Albert Ostermaier, un arpenteur de l’écriture

Non classé

Albert Ostermaier, un arpenteur de l’écriture

Le 1 Juil 1999
Article publié pour le numéro
Écrire le théâtre aujourd'hui-Couverture du Numéro 61 d'Alternatives ThéâtralesÉcrire le théâtre aujourd'hui-Couverture du Numéro 61 d'Alternatives Théâtrales
61
Article fraîchement numérisée
Cet article rejoint tout juste nos archives. Notre équipe le relit actuellement pour vous offrir la même qualité que nos éditions papier. Pour soutenir ce travail minitieux, offrez-nous un café ☕

ALBERT OSTERMAIER écrit des textes de théâtre, des textes pour des musiques (rock, notam­ment) et des poèmes aus­si. Ses textes, des par­ti­tions, c’est le cas pour ses deux pre­mières pièces ENTRE DEUX FEUX- TOPOGRAPHIE TOLLER et TATAR TITUS.

En 1986, il décou­vre UNE JEUNESSE EN ALLEMAGNE, une auto­bi­ogra­phie de Ernst Toller, un poète brûlé, tel qu’il y en eut plusieurs en Alle­magne, pour s’être opposé à la défer­lante nazie, ce qui leur a valu les camps de la mort, l’ex­il, l’ou­bli sou­vent.

Ces « artistes dégénérés » restent à redé­cou­vrir, à faire enten­dre — en cela Albert Oster­maier s’est fait le topographe du lieu Toller. Ce tra­vail de ter­rain, ce dia­logue avec Toller con­duit à inter­roger les espérances, les luttes, les échecs dans la con­fronta­tion avec les événe­ments poli­tiques et his­toriques d’hi­er et d’au­jour­d’hui. Le topographe en vint à inscrire son pro­pre itinéraire dans le champ de son inves­ti­ga­tion.

Toller dia­loguant avec Tol­lkirsch, son dou­ble, son alter ego, sa face cachée, dans l’heure qui précédera son sui­cide dans une cham­bre d’hô­tel à New York, en 1939, c’est bien sûr aus­si un dia­logue entre Toller et Oster­maier, c’est une trace de ce que furent l’Alle­magne et l’Eu­rope de la république de Bav­ière jusqu’à la république espag­nole.

De plus, Albert Oster­maier et Ernst Toller nous don­nent à enten­dre que le poli­tique s’in­scrit aus­si dans la langue. Le nazisme c’est aus­si une per­ver­sion de la langue. Le lan­gage, un ter­ri­toire à explor­er, à défendre, à inven­ter. Le théâtre, un lieu de cette défense et illus­tra­tion alors que des feux mal éteints redou­blent sur des con­ti­nents entiers de notre petite étoile.

Quelle place au poète par­mi ces feux ?

Albert Oster­maier s’in­scrit dans cette ques­tion en faisant appel à Toller, à TATAR TITUS (le poète et le pou­voir), à Brecht aus­si dans une de ses dernières pièces.

1
Partager
Partagez vos réflexions
Partagez vos réflexions...

Vous avez aimé cet article?

Aidez-nous a en concocter d'autres

Avec votre soutien, nous pourrons continuer à produire d'autres articles de qualité accessibles à tous.
Faites un don pour soutenir notre travail
Soutenez-nous
Chaque contribution, même petite, fait une grande différence. Merci pour votre générosité !
Article publié
dans le numéro
#61
mai 2025

Écrire le théâtre aujourd’hui

Écrire le théâtre aujourd’hui

Précédent
Article publié
dans le numéro
Suivant
2 Juil 1999 — FRANZOBEL réussit l'équation peu commune d'écrire dans une langue savante et populaire à la fois. D'aucuns affirmeront que sa langue…

FRANZOBEL réus­sit l’équa­tion peu com­mune d’écrire dans une langue savante et pop­u­laire à la fois. D’au­cuns affirmeront que…

Par Maurice Taszman
lire en ligne
1 Juil 1999 — PREMIER SEGMENT: Mayflower hotel N Y Toller:Entends-tu les otaries à Central Park la nuitcomme dans leurs bassinselles crient les crânes…

PREMIER SEGMENT : Mayflower hotel N Y Toller:Entends-tu les otaries à Cen­tral Park la nuit­comme dans leurs bassin­selles cri­ent les crânes chau­vesleurs plaintes dans les eaux­in­sipi­des s’élèven­t­je les entend­sc­n­er­lorsque dans mon lité­ten­du sous les pro­jecteursj’en­tends le…

Par Albert Ostermaier
La rédaction vous propose

Bonjour

Vous n'avez pas de compte?
Découvrez nos
formules d'abonnements
Mon panier
0
Ajouter un code promo
Sous-total